ASAIA
Problématique de la surpopulation féline
La surpopulation faute de stérilisation
C’est au particulier de faire stériliser son chat.
C’est un geste de protection vis-à-vis de son animal (qui le fidélise sur son lieu de vie, lui évite les bagarres, les maladies félines etc…).
La stérilisation est un geste écologique citoyen afin d’éviter la reproduction « intempestive », qui entraîne l’installation de colonies félines ici et là, de chats qui deviennent des « sauvageons » victimes de leur vie d’errance ( faim, froid, maltraitance, maladies…).
La stérilisation est la solution éthique, comparé à la pseudo euthanasie qui est pratiquée suite aux rafles de fourrière.
Au vu de la situation, il est plus qu’urgent de rendre obligatoire la stérilisation des chats de maison, de mettre les détenteurs de chats fassent à leur responsabilité.
Dès l’instant où le geste citoyen ne vient pas naturellement, ce qui est le cas, il faut la création d’une loi. Une proposition de loi présentée à l’Assemblée en 2021, a été malheureusement retoquée au prétexte « d’atteinte à la liberté individuelle ».
Animaux errants : les obligations du maire
Une fois que le « mal » est fait, une fois que les chats de ces particuliers se sont reproduits et deviennent errants sur la commune, et avant qu’ils ne forment une colonie importante, c’est au maire de trouver la solution le plus rapidement possible : la campagne de stérilisation/partenariat tripartite avec associations ou fourrière/vétérinaires est la prise de position citoyenne qui prendrait en compte l’éthique et l’écologie. La position d’exemple attendue par tous les citoyens « pro » chats ou pas.
Car le maire au titre de son pouvoir de police générale et d’un pouvoir de police spéciale que lui confère le code rural est habilité à intervenir
Article L.211-27 du code rural, prévoit que le maire peut, par arrêté , à son initiative ou à la demande d’une association de protection des animaux, faire procéder à la capture des chats non identifiés, sans propriétaire ou sans gardien, vivant en groupe dans des lieux publics de la commune, afin de faire procéder à leur stérilisation et identification, conformément à l’Article L.212-10, préalablement à leur relâcher dans ces mêmes lieux.
Problème de prolifération de chats chez un particulier
Lié au phénomène appelé syndrome de Noé : trouble psychologique qui se définit par l’accumulation excessive et compulsive d’animaux de compagnie dans un même lieu, bien plus d’animaux qui ne peuvent être accueillis dans des conditions respectant leur besoins physiologiques, et entraînant des nuisances.
C’est généralement un voisin qui tire la sonnette d’alarme ; mais trop souvent le seuil de l’acceptable en terme de nombre de chats est largement dépassé car le voisinage hésite trop longtemps à signaler le problème.
Le signalement en mairie est indispensable afin que le maire prenne des dispositions rapides : demande d’intervention de la DDPP pour un état des lieux, d’une association de protection animale, du département pour obtenir une aide financière pour la stérilisation des chats présents pour que ces derniers puissent rester sur place et /ou être pris en charge par des associations.
De manière plus générale dans le cas précis de précarité d’un propriétaire de chat (s), en s’adressant à la commune, pour connaître la marche à suivre et avoir un accompagnement, il est possible de monter un dossier pour l’obtention d’une aide financière du Département pour la stérilisation du/des chats des personnes en précarité, personnes âgées….
LA STERILISATION EST L’UNIQUE SOLUTION ETHIQUE, ECOLOGIQUE ET CITOYENNE POUR ENDIGUER LA PROLIFERATION DES CHATS.
Depuis sa création, en 2021, ASAIA se mobilise sur le terrain à ce sujet. En faisant du trappage de chats errants, en les amenant chez les vétérinaires partenaires pour les stériliser, les identifier, les soigner.
En faisant de l’information sur son site, en conseillant au mieux les personnes qui signalent des sites de prolifération sur leur commune, afin qu’ils s’engagent personnellement en interpellant leurs élus afin de leur rappeler l’obligation légale.
Et bien sûr, en intervenant sur les sites lorsque ses moyens tant humains que financiers le lui permettent.
17 chats errants pris en charge en 2022 pour la stérilisation, l’identification et les soins.
Le chiffre peut paraître dérisoire si on ne sait pas le temps que prend une capture de chat.
La logistique avant la capture pour connaître l’histoire des chats, l’origine de l’errance, pendant ( l’attente pendant des heures sur le terrain) et après la capture ( va- et- vient chez le vétérinaire, la convalescence du chat opéré. Des heures!
17 chats errants capturés, stérilisés identifiés et remis sur leur lieu de vie c’est 140 voire deux cents ou plus, naissances évitées. Et 9 chatons pris en charge en famille d’accueil pour être sociabilisés et proposés à l’adoption qui seront eux-mêmes stérilisés à l’âge requis.
Une fois remis sur leur lieu de vie, ces chats s’intègrent dans l’environnement : fini les portées de miséreux, fini les nuisances sonores dues aux bagarres en période des chaleurs. Ces chats au contraire ont leur rôle de prédateurs de petits rongeurs.
L’objectif principal de ASAIA est résumé, il consiste à faire le travail qui incombe à chaque commune.
Et enfin, pour que ces chats puissent avoir une vie décente, nous faisons le suivi des besoins en soins vétérinaires. Le nourrissage est généralement assuré par des personnes qui les aiment. Ce rendez-vous quotidien avec leurs petits protégés est important pour eux. Se sentir utile donne du sens, développe les belles valeurs.
Quand le contexte et la configuration le permet, nous installons des petits abris fabriqués par des bénévoles ponctuels pour que les chats soient nourris dans un endroit précis et faire que le site reste propre et plus facile à gérer.
Nous tenons à cœur de transmettre les bons gestes à toutes les personnes qui s’investissent auprès de ces chats, à savoir de ne rien laisser traîner après eux, récipients, papiers etc… dans le respect de l’environnement et du voisinage.
ASAIA existe uniquement grâce à la prise de conscience, la volonté, le travail assidu d’une minuscule équipe, sans aucune aide d’institutions, mais seulement par le fait que son utilité est reconnue par des citoyens lambda ; conscients de la problématique morale et environnementale liée à l’absence d’une politique légalisée et encadrée des naissances des félins en France.